À la suite de cette initiative qui fut portée à la connaissance du Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas (1915-2000), celui-ci écrivit le 24 octobre 1969 à quatorze de ses ministres pour leur demander de lui proposer « un programme d’action propre à assurer une maîtrise plus grande de l’environnement, par les moyens, notamment, de la lutte contre les nuisances, de la réduction du bruit, de l’élimination des déchets, de la sauvegarde des sites et des paysages, de la protection des grands espaces naturels ». Il demandait au ministre délégué chargé du Plan et de l’Aménagement du territoire, André Bettencourt (1919 - 2007) d’impulser ce projet et d’en charger la DATAR. Celle-ci anima un groupe de travail interministériel pour finaliser le programme en relation avec Louis Armand (1905-1971), académicien, polytechnicien, ingénieur des mines et ancien directeur général de la SNCF de 1949 à 1959, un « remueur d’idées », à qui le Premier ministre avait parallèlement demandé de conduire une réflexion sur l’évolution à long terme des techniques et de la société.