En dehors de l’Europe, la France dispose de nombreux espaces terrestres et marins s’insérant dans des zones biogéographiques très variées allant de la région subantarctique jusqu’à l’océan Atlantique Nord en passant par l’Amazonie, la mer des Caraïbes et intéressant aussi l’océan Pacifique et l’Océan indien. Ainsi, le domaine maritime français couvre 11 millions de km² soit 3 % des mers et océans du monde faisant des possessions françaises, le second domaine maritime mondial après celui des États-Unis.
La diversité biologique qui s’y rencontre confère à la France d’être classée parmi les dix-huit pays mégadivers en étant présente dans cinq des trente-quatre points chauds de la biodiversité mondiale. Ses espaces ultra-marins abritent par exemple plus de 14 000 km² de récifs coralliens, soit en quatrième position en terme de responsabilité derrière l’Indonésie (51 000 km²), suivie par l’Australie (49 000 km²), puis par les Philippines (25 000 km²).
Déjà dégradée au cours du temps sous l’influence humaine, et malgré les initiatives prises pour la protéger et la restaurer ces dernières décennies, cette biodiversité reste menacée. C’est le constat alarmant dressé en 2019 au plan mondial par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) : 75 % du milieu terrestre et 66 % du milieu marin sont sévèrement altérés par les activités humaines et s’agissant de ces derniers, 33 % des récifs coralliens et des mammifères marins sont menacés d’extinction. Et il est maintenant établi que 20 % des récifs du monde ont été détruits, sans espoir de restauration.
On doit au caractère souvent insulaire le haut niveau d’endémisme de la faune et de la flore. Par exemple le Pétrel de Barau aussi appelé taille-vent (Pterodroma baraui) est une espèce endémique de la Réunion mais, bien que protégée par la législation française depuis 1989, elle est en danger d’extinction sur la liste rouge de l’UICN depuis l’arrivée des rats noirs et des chats errants qui prédatent ses colonies de nidification. Ce cas illustre spécifiquement l’impact des espèces envahissantes sur la dégradation des écosystèmes insulaires avec aussi pour autres exemples, la Liane papillon à la Réunion qui finit par étouffer les espèces présentes sous la canopée ou encore l’Iguane commun appelé localement iguane rayé (Iguana iguana) en Martinique qui a été introduit par l’homme depuis la Guyane dans les îles de la Guadeloupe à la fin du XIXème siècle puis en Martinique dans les années 1950, concurrençant l’iguane des petites Antilles appelé localement iguane péyi (Iguana delicatissima) classé en danger d’extinction sur la liste rouge de l’UICN.
Il incombe donc à la France de protéger pour sa part cette richesse biologique ultramarine.
La préservation de la nature Outre-Mer témoigne de la spécificité de la biodiversité qui s’y déploie et de la pluralité des situations administratives et juridiques qui s’y rencontre, pluralité qui est prise en compte par les acteurs publics et privés qui s’emploient à la préserver.
Si le droit national de la protection de la nature s’applique généralement dans les départements d’Outre-mer, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna et Saint Barthélémy ont une législation qui leur est propre.
Aussi, ces espaces terrestres et marins font-ils l’objet d’actions de protection par l’instauration d’espaces protégés tels des parcs nationaux et réserves de différents statuts et catégories et de programmes spécifiques en faveur de la protection de la faune et de la flore tels que les récifs coraliens.
La nécessaire protection des récifs coralliens de la planète a été reconnue prioritaire par huit pays dont la France à l’initiative des États-Unis en 1995 en instituant l’Initiative Internationale pour les Récifs Coralliens (ICRI). La France a décliné cette structure en créant l’Initiative Française pour les Récifs Coralliens (IFRECOR) en 1999 composé d’un comité national et d’un réseau de huit comités locaux représentant les collectivités abritant des récifs coralliens (Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte, les îles Eparses, la Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna et la Polynésie française. Le comité national et les comités locaux élaborent tous les cinq ans un plan d’action national qui s’inscrit dans le cadre mondial de l’ICRI.
Les affiches présentée témoignent de l’intérêt porté à certains de ces milieux par le WWF France.
Situés au centre de l’arc des Petites Antilles, l’île de la Martinique et l’archipel de la Guadeloupe présentent des caractéristiques géologiques volcaniques et calcaires mais sont tous deux circonscrits en mer par des récifs frangeants et des récifs-barrières. Si ces formations récifales participent à leur richesse paysagère et sous-tendent leur forte activité balnéaire, des travaux scientifiques récents soulignent également leur forte dégradation résultant de facteurs naturels et anthropiques.
Pour en savoir plus, consultez l’article de Pascal Saffache de l’Université des Antilles et de la Guyane : http://www.caribbean-atlas.com/fr/thematiques/geographie-physique-et-ressources-naturelles/les-recifs-coralliens-de-la-martinique-et-de-la-guadeloupe-entre-apprehension-des-processus-de-degradations-et-modalites-de-conservation.html
Consulter l’article du WWF consacré aux récifs coralliens et à leur protection : https://www.wwf.fr/especes-prioritaires/coraux
« Le littoral guyanais est un des patrimoines exceptionnels de la Guyane que nous nous devons de transmettre à nos enfants  », Jean-Claude Darcheville, vainqueur de la coupe de France 2002, membre du comité de soutien Outre-mer.
Forêt dans la mer, écosystème tropical, interface entre la terre et l’eau, puits de carbone... La mangrove est un phénomène végétal difficile à définir. C’est un écosystème à la végétation composée principalement de palétuviers : des arbres et arbustes capables de s’adapter à une vie en eau saumà¢tre peu profonde.
Consulter l’article du WWF consacré aux mangroves et à leur protection : https://www.wwf.fr/nos-champs-daction/les-mangroves
« Essentielles pour la santé et le bien-être des populations, les richesses marines de Mayotte et de l’île de la Réunion sont à préserver pour l’avenir  », Noémie Lenoir, modèle, membre du comité de soutien Outre-mer
« Préserver durablement la forêt de l’île de la Réunion, c’est assurer le bien-être de nos enfants  », Séverine Ferrer, animatrice, actrice, membre du comité de soutien Outre-mer
Les forêts humides des Seychelles et des Mascareignes forment une région écologique identifiée par le Fonds mondial pour la nature (WWF) comme faisant partie de la liste « Global 200  », c’est-à -dire considérée comme exceptionnelle au niveau biologique et prioritaire en matière de conservation. Elle regroupe trois écorégions terrestres des Seychelles et des Mascareignes (Maurice et La Réunion) :
les forêts des Seychelles granitiques
les forêts des Mascareignes
les broussailles xérophiles de l’île d’Aldabra
« Préserver et gérer durablement la forêt humide, c’est assurer dès aujourd’hui le bien-être et la santé des Calédoniens  », Laurent Gané, champion du monde de keirin 2003, membre du comité de soutien Outre-mer.
La forêt humide de Nouvelle -Calédonie abrite plus de 3 400 espèces de plantes dont plus de 76 % sont endémiques. Cette forêt quasi mystique offre des services irremplaçables aux communautés Kanak qui vivent à ses abords, notamment pour la nourriture et la pharmacopée. Malheureusement, la faune et la flore calédoniennes sont en grand danger. Aujourd’hui, 2/3 des forêts humides ont déjà disparu.
Poursuivre la lecture de l’article du WWF consacré à ces forêts humides et à leur protection : https://www.wwf.fr/projets/proteger-les-forets-de-nouvelle-caledonie